"Le véritable champ de bataille est intérieur."
— Mohandas Karamchand "Mahatma" Gandhi

"L'animal ignore le fait qu'il sait. L'Homme est conscient du fait qu'il est ignorant."
— Victor Hugo, "Pensées," Postscriptum de ma vie, dans Victor Hugo’s Intellectual Autobiography, Funk and Wagnalls (1907).

"Conscience: cet agaçant intervalle entre deux sommes."
— Bumper Sticker

"An unconscious consciousness is no more a contradiction in terms than an unseen case of seeing. "
— Franz Clemens Brentano, Psychology from an Empirical Standpoint, tr. Antos C. Rancurello et al., p. 102, Routledge & Kegan Paul (1973).

"The term 'consciousness', taken separately, is not a complete symbol; it lacks content, and one of the characteristics of 'consciousness' is to have some content. Usually, the term 'consciousness' is taken as undefined and undefinable, because of its immediate character for every one of us. Such a situation is not desirable, as it is always semantically useful to try to define a complex term by simpler terms. We may limit the general and undefined term 'consciousness' and make it a definite symbol by the deliberate ascribing of some content to this term."
— Alfred Korzybski, Science & Sanity, p. 413, Int'l Non-A Pub. Co. (1933)

"We can now define 'consciousness of abstracting' as 'awareness that in our process of abstracting we have left out characteristics'. Or, consciousness of abstracting can be defined as 'remembering the "is not", and that some characteristics have been left out'. It should be noticed that in this formulation, with the aid of the Structural Differential, we have succeeded in translating a negative process of forgetting into a positive process of remembering the denial of identity and that characteristics are left out. Such a positive formulation makes the whole system workable and available for the semantic training and education."
— Alfred Korzybski, Science & Sanity, p. 416, Int'l Non-A Pub. Co. (1933)

La pratique de la sémantique générale amène à la prise de conscience, aux niveaux silencieux, du processus d'abstraction. Nous en avons vu les outils principaux dans ces quelques pages (outils extensionnels, Différentiel Structurel, etc.). Par conséquent nous savons qu'il nous faut indexer ce terme pour en préciser le sens: conscience d'abstraire quoi, où-quand, de qui, etc.
Lorsqu'arrive un événement (silencieux), que j'évalue (verbalement) par la phrase "Je vois le classeur bleu":

• "je" se rapporte à moi, ici-maintenant, et pas a quelqu'un d'autre, ailleurs et il y a 10 ans,
• "vois" se rapporte à ma perception, résultat de l'interaction entre mon organisme avec un quelque-chose-extérieur-à-ma-peau, aspect d'un tout que constituent mes évaluations,
• "bleu" est une étiquette descriptive d'un aspect de ma perception. Il n'y a pas qu'un seul "bleu" même si nous utilisons la 'même' étiquette pour le décrire. Cette sensation, quelqu'un d'autre ne la ressentirait-elle pas, silencieusement, comme ce que j'appellerais "rouge", même si nous tombons d'accord pour la baptiser "bleu" ?

Erreurs typiques sur la conscience d'abstraire

Il n'y a pas d'erreur vraiment typique à propos de la conscience d'abstraire, surtout parce que ça paraît si mystérieux à la plupart des gens. Une fois intégré le sens du mot "abstraire" en sémantique générale, la conscience d'abstraire n'est pas très difficile à comprendre, verbalement au moins. Ce qui est plus difficile c'est d'acquérir cette conscience d'abstraire aux niveaux non-verbaux. Cela demande quelques années d'entraînement, à l'aide des outils extensionnels, le SD, etc.

Ce que la conscience d'abstraire n'est pas: abstraire consciemment, une sorte de super-pouvoir, une sorte d'introspection, etc.