Tests d'inférences et SG

José Klingbeil

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Remarques préliminaires

"Observation" et "inférence" constituent deux catégories verbales. De ce fait, elles ne peuvent donc représenter qu'approximativement la réalité silencieuse, ne constituent qu'une carte à propos des réalités silencieuses qu'elles représentent: le niveau objectif étant un premier niveau d'abstraction, nos observations/descriptions contiennent déjà forcément une part 'inférentielle'.

Dans les tests, il ne s'agit pas de dénigrer les inférences par rapport aux observations. Dans le texte de présentation des tests, il est précisé:

Ces deux types d'idées sont indispensables à notre propre fonctionnement, mais quand nous confondons inférences et observations cela nous cause des inconvénients.

Certaines inférences sont plus fiables que certaines observations. Par exemple, certaines illusions dites d'optique seront moins fiables que des théories scientifiques modernes, pour prendre deux 'extrêmes'. Je préfère la connaissance inférentielle du danger mortel des amanites phalloïdes au bon goût observable qu’elles pourraient avoir.

Compte-tenu de ces quelques restrictions inévitables, il est quand même possible de parler de façon suffisamment fiable d'observations et d'inférences. Dans la relation asymétrique existant entre observations et inférences, les observations se rapportent à l'expérience directe (d'un objet ou d'une affirmation verbale), les inférences étant tout le reste.

Les tests d'inférences

Les tests d'inférences présentent un texte et proposent ensuite un certain nombre d'affirmations à propos de ce texte. Il faut déterminer lesquelles de ces affirmations, d'après ce texte supposé exact, peuvent être considérées comme vraies, fausses ou douteuses.

En d'autres termes, le texte représente les objets, la 'réalité', etc. Les affirmations vraies ou fausses représentent les observations à propos de ce texte et les affirmations douteuses, les inférences.

Les différents types d'erreurs

Dans cette étude, nous étudierons une classification de trois possibilités d'erreur dans les tests:
  1. prendre une observation vraie pour une observation fausse ou vice versa,
  2. prendre une observation vraie ou fausse pour une inférence (de niveau quelconque),
  3. prendre une inférence (de niveau quelconque) pour une observation vraie ou fausse.
Dans mon expérience, l'erreur 1 représente principalement une faute d'inattention ou de compréhension du texte (problème sémantique: la/les phrase(s) du texte n'ont pas été comprises).

L'erreur 2 est souvent le résultat d'une interprétation 'sémantique' (verbale) des tests, conduisant à ergoter sur des subtilités de définitions. Les tests de l'ESGS essaient d'éviter au maximum ce genre d'interprétation en utilisant des mots simples et des histoires facilement compréhensibles.

Dans la suite de cette étude, nous nous intéresserons particulièrement à l'erreur 3.

Toutes les erreurs sont néanmoins comptabilisées dans les résultats de test, les bonnes réponses obtenues par hasard pouvant les compenser. D'après mon expérience de 'debriefing' des tests, il est même probable que les résultats calculés automatiquement soient, de façon générale, plus favorables que ceux obtenus avec une correction manuelle.

Prendre une inférence pour une observation